1er septembre : Le téléphone satellitaire


L'adieu au lac





Ni bergers, ni chiens pour ces troupeaux en liberté




En fin de matinée, je décide d’en avoir le cœur net, et d’utiliser le téléphone vocal, qui va consommer toutes les précieuses unités réservées aux appels au secours. Immédiatement, j’obtiens le réseau, mais « il n’y a pas de route » pour le n° fixe de la maison. J’opte pour le portable de Sylvie et là, miracle !, j’entends son message délirant qui oriente toujours sur le fixe inaccessible. Cela ne me suffit pas, et j’appelle Marie-Céleste en sachant qu’elle est sur le point de partir travailler, et je tombe aussi sur son répondeur. Tant pis pour les unités de communication, j’appelle Jean-Baptiste et c’est lui-même qui répond ! Il doit s’étonner qu’il me faille tant de précisions, de certitude et d’affirmation sur l’état de santé de la famille. Evidemment, pour lui, c’est plutôt mon propre état qu’il faut décrire. Tout va bien des deux côtés, aucun souci, Valentin fait sa rentrée scolaire demain. Le moral remonte en flèche, et je vais abattre des kilomètres. J’hésite un instant à repartir vers le glacier, mais mon souvenir de la journée d’hier est trop pénible. Je ne renonce pas pour autant à la forêt "remarquable" de Kok Jar, aux argousiers qui vont lustrer mon poil, à tout ce que je voulais découvrir le long de la rivière Tanimas : je devais l'atteindre par l’amont, ce sera par l’aval !


Encore une passerelle bienvenue


J'y avais trouvé la chaleur

Dans la masure que je retrouve, les femmes, seules aujourd'hui, m’offrent un grand bol de kéfir et une plâtrée de nouilles, ou plutôt une pleine bassine. Je demande si je peux examiner le bras en écharpe de l’une d’elles. Aucun problème. J’ai la surprise de découvrir sous l’écharpe et la manche, un emplâtre constitué d’une belle tranche de viande de bœuf suintante. Le traumatisme date de trois semaines, et le coude impotent n’est ni démis, ni enflammé. S’il y a eu fracture, elle n’est pas apparente, et je penche plutôt pour une rupture ligamentaire. Je n’ai d’autres ressources qu’offrir antalgiques et anti-inflammatoires (quand même), et conseiller un saut à Xorog si l’état ne s’améliore pas. Xorog, le bout du monde !





Les couchers de soleil contrastés




Le soir, au bout de 18 kilomètres, je plante ma tente sur une pelouse fraîche, et sous les bouleaux du Turkestan que je photographie consciencieusement pour Claude G. J’aurai l’occasion de vous montrer à nouveau ces gros bouleaux chenus qui humanisent par intervalles les rivières des vallées.






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